Château Cheval Blanc
Connu dans le monde entier, Château Cheval Blanc fait partie des propriétés de légende des vins de la Rive droite de la région de Bordeaux. Cheval Blanc bénéficie d’un terroir unique et rare,...Voir plus
Château Cheval Blanc, un joyau au royaume de Saint-Émilion
Au-delà de sa dénomination chevaleresque empreinte d’héroïsme, le Château Cheval Blanc ne manque pas d’atouts royaux pour contribuer à donner ses lettres de noblesse à Saint-Émilion. Alors qu’il traverse allègrement les époques, le célèbre domaine rayonne d’une volonté et d’une splendeur qui honorent le travail courageux de la famille qui lui donna jadis son panache. Suivez les traces de Cheval Blanc et découvrez toutes les facettes de cette merveille au cœur de la « colline aux mille châteaux ».
L’épopée du Château Cheval Blanc : six siècles en quête de l’excellence
Des racines aussi anciennes que celles de Saint-Émilion
L’histoire d’un domaine viticole n’est rien sans l’histoire de ses vignes. Et le Château Cheval Blanc ne déroge pas à cette règle. Si les premières mentions d’actes de propriétés du domaine apparaissent dans les archives en 1546, le fabuleux terroir de Saint-Émilion n’a pas attendu l’arrivée de vignerons éclairés à Cheval Blanc pour traverser des temps anciens. Dès le IVème siècle, de riches villas viticoles romaines se dressent sur les sols de Saint-Émilion et de grands esprits amateurs des plaisirs de la vie s’invitent sur ces terres.
Au Moyen-Âge, l’histoire viticole de la région suit le cours du fleuve. Le développement du port de Libourne amorce de nombreuses expéditions maritimes, lesquelles permettent d’étendre la renommée des vins de Saint-Émilion à travers l’Europe.
Le XVème siècle témoigne de la culture de la vigne sur les terres de Cheval Blanc. Pendant trois siècles, une succession de vignerons dévoués travaille et dort au domaine pour veiller au plus près à préserver la qualité de ce terroir d’exception.
Le travail héroïque d’une famille à travers deux siècles
L’année 1832 marque un tournant pour Cheval Blanc lorsque Jean-Jacques Ducasse, président du tribunal de Libourne, achète le domaine et le développe. Par ailleurs, sa fille Henriette épouse Jean Laussac-Fourcaud, un négociant en vins à Libourne. Lorsqu’Henriette hérite du domaine familial, son mari entreprend de donner au Château Cheval Blanc son éclat. Ce dernier modernise la propriété en intégrant parfaitement la contrainte hydrique au processus d’élaboration des vins Cheval Blanc. Homme à l’intuition exceptionnelle, Jean Laussac-Fourcaud ne s’arrête pas là. Il commence à planter un encépagement unique et atypique : pour moitié merlot, le prestigieux cépage de la Rive Droite, et pour moitié cabernet franc.
Trente années de travail acharné et visionnaire guidé par un objectif d’excellence portent finalement leurs fruits lorsqu’en 1862, le Château Cheval Blanc décroche sa première médaille à l’Exposition universelle de Londres. Même si depuis le domaine ne compte plus les récompenses, cette médaille de bronze emblématique continue aujourd’hui encore d’orner les étiquettes du château. Peu de temps après cette première décoration, le prestige du Château Cheval Blanc est reconnu non pas une, mais deux fois, lorsque les Expositions universelles de 1878 et 1886 accordent au domaine la médaille d’or.
Reconnaissance internationale, élévation au rang des plus grands vins de la Rive Droite de Bordeaux, construction du château en pierre… Tout ce dont Cheval Blanc rêvait s’accomplit dans les années 1880. Dès lors, les vins signés Cheval Blanc s’invitent aussi bien à la table des présidents que dans les enchères parisiennes et londoniennes les plus grandioses qui soient.
À la mort Jean Laussac-Foucaud en 1888, son fils Albert poursuit les efforts du talentueux propriétaire. Puis, les deux fils de ce dernier, Jacques et Joseph, reprennent à leur tour les rênes du domaine. Les deux frères s’assurent personnellement que la politique d’excellence qui anime la maison soit perpétuée à travers les décennies. Château Cheval Blanc devient alors fondamentalement une histoire d’hommes qui partagent bien plus qu’un lien de sang : une passion indéfectible pour leurs vignes. En 1954, le travail monumental de ces hommes guidés par les mêmes valeurs et traditions est couronné par l’obtention de la distinction suprême. Lors de la première classification des vins de Saint-Émilion, le Château Cheval Blanc s’élève au rang de Premier Grand Cru Classé « A ». Depuis, Cheval Blanc défend valeureusement ce titre et entre dans la légende en rejoignant l’illustre et très convoité « Club des 9 » aux côtés de prestigieux domaines à l’instar de Petrus, Margaux, Latour et Mouton Rothschild.
La reprise du flambeau par deux hommes résolument modernes
À l’automne 1998, Bernard Arnault et le baron Albert Frère, tous deux amoureux des grands vins, rachètent le Château Cheval Blanc. Ces deux amis de toujours témoignent d’un profond respect pour les valeurs et les traditions du prestigieux domaine. Ainsi, ils font le choix de se reposer sur le savoir-faire des équipes du château pour préserver l’immuable authenticité qui le caractérise. Aujourd’hui encore Cheval Blanc traduit dans ses vins la perpétuelle recherche d’excellence qui forge son âme depuis six siècles.
Pour accompagner cette recherche de précision et cette culture du détail, les propriétaires insufflent au domaine vitalité et modernité. Cette philosophie alliant tradition et innovation permet au Château Cheval Blanc de rayonner à travers le monde. Ainsi, le savoir-faire historique et le dynamisme actuel du domaine n’ont de cesse de ravir les papilles des amateurs de grands vins.
Vignoble du Château Cheval Blanc : l’expression ancestrale d’un terroir de Saint-Émilion des plus atypiques
Terroir au patrimoine unique, le vignoble du Château Cheval Blanc bénéficie d’un héritage naturel d’une grande richesse. Les 39 hectares qui le composent sont restés quasiment inchangés en 150 ans d’histoire, ce qui fait de Cheval Blanc l’une des rares propriétés à bénéficier d’un terroir à la fois ancien et immuable.
Contrairement à la majorité des vins de Saint-Émilion qui sont issus de sols calcaires du fait de leur position au confluent de l’Isle et la Dordogne, les parcelles du domaine s’ancrent dans des terres situées sur les alluvions quaternaires de l’Isle. Si le château partage cette singularité avec la majorité des crus prestigieux de Pomerol, son sol, où graves et argiles ont su trouver le juste équilibre, n’en reste pas moins complètement unique.
À cette géologie parfaite, se joint un encépagement tout à fait atypique, œuvre de la vision éclairée de l’illustre Jean Laussac-Fourcaud. Les vignes se composent donc de 52% de cabernet franc, de 43% de merlot et de 5% de cabernet sauvignon. La proportion des cépages n’a que très faiblement changé au cours des derniers siècles, ce qui témoigne de la capacité du domaine à préserver l’identité forte qui a forgé son prestige.
L’ensemble du vignoble est préservé par des amoureux de ce fabuleux terroir. Tant que le raisin n’a pas atteint tout son potentiel de maturation, le mot d’ordre est la patience. Le chef de culture goûte chaque matin les baies afin d’apprécier personnellement leur progression. Puis, une fois que ce dernier donne le feu vert, les vendangeurs récoltent chaque fruit à la main, parcelle par parcelle.
En parallèle de cette politique d’unité, le château prône l’expression singulière de sa mosaïque viticole. Chaque parcelle est identifiée selon ses caractéristiques propres : âge, superficie, géologie et cépage. Ainsi, les viticulteurs connaissent sur le bout des doigts leurs parcelles et la typicité particulière que chacune offre. De fait, l’assemblage est par la suite parfaitement maîtrisé ; toutes les combinaisons possibles entre les différents sols et cépages du domaine sont finement étudiées.
L’atelier du vin vu par le Château Cheval Blanc : dans les coulisses d’une vinification sur-mesure
Sous deux vagues blanches de béton, au cœur d’un atelier du vin éclatant de modernité, fleurit la philosophie du Château Cheval Blanc. Intemporel, comme un témoin des siècles traversés par le domaine, ce chai inauguré en 2011 et intégralement pensé par Christian de Portzampare est une merveille de pureté alliant douceur et simplicité. Là, technologie et pratiques ancestrales ne font plus qu’un, guidées par la seule volonté de respecter l’héritage des vins Cheval Blanc et de les élever vers de nouveaux sommets d’excellence.
Ce ne sont pas moins de 6000 m2 qui assurent ce juste équilibre entre passé et avenir. Cinquante-deux cuves en bétons construites en Italie s’y déclinent en neuf formats distincts. Bien plus que de simple contenants, ces hautes silhouettes participent à l’élaboration de vins sur-mesure : deux plaques sur le flanc des cuves servent de rouages à la vinification minutieuse du Château Cheval Blanc. L’une, fixe, indique son numéro et sa capacité tandis que l’autre, amovible, précise la parcelle, le cépage et la date de plantation de la vigne. Ainsi, les hommes et femmes de talent du Château Cheval Blanc disposent des meilleurs outils qui soient pour exprimer pleinement leur savoir-faire au cœur de ce haut-lieu de la vinification.
Au sein de cet incroyable atelier, le terroir est respecté au même titre que la tradition. En bâtissant un chai reconnu comme écologique grâce au très sélectif label Haute Qualité Environnementale, le Château Cheval Blanc témoigne de sa passion profonde pour le lieu qui l’a vu naître. De la gestion des ressources énergétiques au bien-être des artisans tout en passant par le choix des matériaux utilisés, rien n’est laissé au hasard.
Il ressort de ce lieu mythique des vins sublimes qui traduisent le style Cheval Blanc : la pure expression d’un savoir-faire d’exception et d’un terroir unique au monde. Ainsi, en œuvrant inlassablement pour la grandeur de ses vins, le Château Cheval Blanc conjugue l’excellence aussi bien au passé, au présent qu’au futur.